Normes électriques
Les installations électriques selon la NFC 15-100
En tant qu’électricien, il convient de se référer coûte que coûte à la norme NF C 15-100. La plupart des éléments d’une installation électrique sont concernés. Depuis novembre 2015, l'amendement A5 de la norme NF C 15-100 est entré en vigueur afin de répondre à l'évolution de l'habitat et assouplir les règles de mise en œuvre de l'installation. Voici ce que prévoit cette norme pour la réalisation d’une installation électrique.
Intégration d’une coupure d’urgence
La norme NF C 15-100 oblige les installateurs à prévoir un dispositif de mise hors tension en un seul geste. Autrement dit, il est obligatoire d’intégrer un interrupteur disjoncteur accessible directement depuis l’intérieur du logement ou du local.
La coupure d’urgence peut s’effectuer via un disjoncteur de branchement ou bien via un interrupteur sectionneur bipolaire en fonction de l’emplacement.
Par ailleurs, l’amendement 5 de la norme NF C 15-100 exige également de prévoir une coupure d’urgence dans tous les locaux d’habitation indépendants, même ceux temporaires.
Obligations de la NF C 15-100 autour de l’ETEL (Espace Technique Électrique du Logement)
L’ETEL est le lieu où se trouve la Gaine Technique du Logement (GTL). La NF C 15-100 oblige donc les installateurs à respecter un certain nombre de normes. Dans un premier temps, il convient de garder à l’esprit que cet espace est uniquement dédié au regroupement des arrivées et départs de l’installation électrique, des équipements de protection et de distribution ainsi que des réseaux de communication.
Voici les conditions à respecter dans le cadre de la norme :
- dimensions minimales : 60 cm de largeur x 25 cm de profondeur du sol au plafond ;
- ETEL facilement accessible, situé de préférence au rez-de-chaussée (interdiction de le placer dans une salle de bain ou salle d’eau, dans un local pouvant être inondé ou incendié ou bien dans un emplacement peu accessible) ;
- l’ETEL doit se trouver à minimum 10 cm d’une installation de gaz, 40 cm d’une source de chaleur et 60 cm d’une arrivée d’eau.
Qu’en est-il des dispositifs différentiels avec la NF C 15-100 ?
La NF C 15-100 prévoit au minimum 2 dispositifs différentiels résiduels (DDR) de 30 mA sur une installation électrique. Ces derniers doivent obligatoirement être placés en amont de tous les circuits électriques, sauf de ceux alimentés par un transformateur de séparation et des circuits de parafoudre installés à l’origine de l’installation.
Les installateurs doivent prévoir un type de dispositif différentiel en fonction du circuit électrique :
-
A, F ou B → protections des plaques de cuisson, cuisinière, lave-linge ou IRVE ;
-
AC, A, F ou B → tous les autres circuits.
À noter que chaque dispositif différentiel ne doit supporter que 8 circuits électriques.
Les installateurs doivent assurer une continuité de service avec une répartition sous deux dispositifs différentiels des circuits de prises de courant et d’éclairage. Aussi, il est obligatoire de regrouper tous les chauffages électriques sur une même protection différentielle quand leur gestion est effectuée via fil pilote.
La norme NF C 15-100 recommande également de protéger par des dispositifs différentiels spécifiques les équipements utilisant l’eau et l’électricité (lave-vaisselle, lave-linge), les congélateurs, le matériel informatique.
La protection des circuits sous la norme NF C 15-100
Depuis l’entrée en vigueur de l’amendement A5, la norme NF C 15-100 rend obligatoire l’utilisation de disjoncteurs sur les tableaux électriques : les fusibles sont normalement interdits.
Pour la protection des circuits électriques, les disjoncteurs sont limités à 8 pour une même protection différentielle. Par ailleurs, les prises de courant et les interrupteurs d’éclairage doivent être répartis sous minimum 2 protections différentielles afin d’assurer une continuité dans le courant.
Les cuisines doivent avoir un circuit dédié en section de 2,5 mm2, protégé par un disjoncteur lié de 20A maximum (les installateurs peuvent ajouter des prises supplémentaires dans la cuisine sur un autre circuit dédié aux prises classiques).
Pour l’installation des prises électriques, les installateurs peuvent choisir entre 2 modes de câblage :
- circuit en section 1,5 mm2 avec disjoncteur 16A pour 8 prises ;
- circuit en section 2,5 mm2 avec disjoncteur 20A pour 12 prises.
Les deux alternatives peuvent être utilisées sur une même installation électrique.
Les obligations pour l’alimentation des lumières
La norme NF C 15-100 implique que les points d’éclairage soient câblés en sections d’au moins 1,5 mm2 avec une protection de 16A maximum. Les points d’éclairage doivent se répartir sur deux circuits au minimum (excepté pour les studios ou T1 pour lesquels un seul circuit est admis), ainsi que sous 2 protections différentielles pour une meilleure utilisation.
Un circuit électrique d’éclairage = 8 lumières au maximum (à noter que les spots et les bandeaux lumineux comptent pour un seul point de lumière par tranche de 300 VA par pièce).
Dans le cas d’une installation de prises de courant commandées, il faut garder en tête que la norme NF C 15-100 n’en autorise que deux par interrupteur et seulement si elles sont situées dans une même pièce.
Les pièces avec des planchers en dalles pleines, alvéolées ou à poutrelles doivent obligatoirement avoir un plafonnier comme source de lumière.
Concernant l’éclairage à l’extérieur, tous les circuits doivent être alimentés par câble et aboutir à une boîte de connexion, à un luminaire ou à une douille non fixée.
Enfin, pour des raisons d’accessibilité, la norme NF C 15-100 oblige les électriciens à prévoir un luminaire dans les escaliers de logements collectifs, ainsi que tout au long des cheminements extérieurs.
Les appareillages et les équipements terminaux sous la NF C 15-100
Sous la norme NF C 15-100, les appareillages avec des fixations à griffes sont prohibés.
Pour rappel, voici les 2 modes de câblages possibles :
- circuit en section de 1,5 mm avec un disjoncteur 16A pour 8 prises ;
- circuit en section de 2,5 mm avec un disjoncteur de 20A pour 12 prises.
À noter que pour un séjour, il est obligatoire d’installer un seul socle par tranche de 4M2 avec un minimum de 5 en périphérie :
- surface de 20 m2 → 5 socles ;
- surface de 24 m2 → 6 socles ;
- surface de 28 m2 → 7 socles ;
- au-delà de 28 m2 → dérogation possible à partir de 7 socles minimum.
Les cuisines ouvertes sur un séjour impliquent de compter une surface forfaitaire de 8 m2 (en plus de la surface du séjour).
Enfin, deux prises de courant supplémentaires dédiées aux équipements de communication, de données et de télévision doivent être implantées aléatoirement dans le séjour, selon le bon vouloir du maître d’ouvrage.
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Salle de bain et salle d’eau : que dit la norme NF C 15-100 ?
La salle de bain ou salle d’eau est une pièce particulièrement sensible, du fait de l’utilisation récurrente d’eau, fortement conductrice d’électricité. Les normes de sécurité édictées par la NF C 15-100 doivent donc être scrupuleusement respectées dans ces pièces.
Dans un premier temps, il convient de rappeler que le tableau électrique ne peut évidemment pas se trouver dans la salle de bain, ou à proximité d’une arrivée d’eau.
Ensuite, la norme NF C 15-100 permet de distinguer 3 volumes distincts pour la salle de bain : volume 0, 1 ou 2. En fonction du volume, certains dispositifs électriques peuvent être proscrits.
Anciennement, le volume 3 existait, mais l’amendement 5 de la norme NF C 15-100 l’a supprimé pour que les usagers puissent prévoir l’installation d’appareils électriques dans certaines zones de la salle de bain (chauffe-eau, machine à laver…).
Voici ce que définissent les volumes de la salle de bain :
- Volume 0 → baignoire ou douche, donc la zone la plus en contact avec de l’eau. Ici, pratiquement aucun dispositif électrique ne peut être branché, pour des raisons évidentes de sécurité ;
- Volume 1 → zones où l’eau est projetée, autour du volume 0, donc aux abords de la douche ou de la baignoire. Cette zone est délimitée en hauteur, à 2,25 m du sol au plafond ;
- Volume 2 → zone autour du receveur, sur une distance de 0,60 m ;
- Volume caché → sous la baignoire ou le receveur de douche.
Selon le volume, certains appareils peuvent donc être installés, ou non.
Volume caché : les appareils électriques ne sont pas autorisés. Il est cependant possible d’installer des équipements IPX4 protégés par un interrupteur différentiel 30 mA.
Les réseaux de communication sous la norme NF C 15-100
Depuis les arrêtés de 2016, l’amendement A5 de la norme NF C 15-100 prévoit un espace d’au moins 24 x 30 cm avec une profondeur de 20 cm dans l’ETEL (Espace Technique Électrique du Logement) pour un tableau de communication.
Ce tableau de communication permet de recevoir les équipements de communication, à savoir le téléphone, Internet et la télévision.
La norme NF C 15-100 prévoit les consignes suivantes pour les tableaux de communication :
- au moins 1 rail DIN de 10 cm ;
- un répartiteur de terre ;
- un DTI (Dispositif de Terminaison Intérieur) ;
- un DTIo pour la fibre optique si besoin ;
- un bandeau de brassage avec 4 socles RJ45 ;
- un dispositif d’adaptation et de répartition pour la TV.
Le câblage doit impérativement se réaliser en étoile depuis le boîtier de communication afin de desservir chaque prise RJ45 du réseau de communication. Celui-ci doit pouvoir distribuer le téléphone, la TV et Internet.
Dans les séjours, 2 prises de courant RJ45 sont à présent demandées et peuvent être installées n’importe où dans la pièce. Pour des raisons d’accessibilité, les prises ne doivent pas se trouver à plus de 1,30 m du sol.
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